
Cela fait une année qu’après avoir laissé se terminer Batibouw, le gouvernement belge a pris la mesure de la pandémie de Covid-19 et pris des mesures hors du commun pour la gérer. La crise à laquelle nous étions confronté.e.s et non préparé.e.s nécessitait une intervention d’exception. Force est de constater qu’aujourd’hui, le bilan de cette gestion soulève nombre d’insatisfactions et de questions.
Nous ne nous étendrons pas outre mesure sur le bilan catastrophique de cette année de gestion de crise, sur les mensonges, sur les incohérences, sur les deux poids deux mesures, sur les dispositions inégalitaires, sur la focalisation sur un seul virus au détriment d’autres pathologies et souffrances, sur les coûts sociaux et psychologiques… Si ce n’est pour souligner à quel point cette politique a révélé à qui elle obéissait, étymologiquement à qui elle tendait l’oreille.
La gravité et l’urgence de la crise aura permis de faire passer bien des pilules liberticides, antisociales, antidémocratiques et budgétaires. C’est un air bien connu : face au péril, il faut se serrer les coudes et la ceinture. Pourtant, l’effort du moment auquel tout le monde consentait se prolonge sans évaluation de ses résultats et sans plus questionner sa légitimité. Et tout se resserre et se rétrécit l’air de rien…