Le lieu
Le Dk, situé au 70b rue de Danemark à 1060 Saint-Gilles est l’une des propositions des Actrices et Acteurs des Temps Présents.
Le DK se veut un espace généreux de rencontres, de cultures, de politiques, de solidarités et d’utopies concrètes. Un espace de travail sur les questions de notre temps : climat qui s’affole, surexploitation des hommes, des femmes, de la terre, des eaux, du vivant, nourriture toxique, injustices sociales, pauvreté, racisme, Europe inhospitalière et meurtrière… Un lieu dans la lignée de la Quincaillerie des temps présents, avec les outils à imaginer, à mettre en commun, pour réparer et transformer ce qui doit l’être. Un espace d’expression, de création et de beauté à l’image de l’avenir que nous voulons inventer. Un espace de convergences concrètes entre les dynamiques syndicales, associatives et activistes. Un laboratoire du futur qui s’inscrit dans une tradition, celle des maisons du peuple.
Et enfin surtout un premier quartier général du Pays dans un pays. Un espace d’expression, de création et de beauté à l’image de l’avenir que nous voulons inventer.
L’agenda
Permanences
Le Dk (avec la boutique de lutte et le bar) est OUVERT régulièrement
pendant les heures de permanence du Dkafé:
- le lundi de 18 à 21h30
- le mercredi de 18 à 21h30
Ainsi que pendant les permanences du Dkartier:
- le jeudi de 12 à 15h
- le dimanche de 12 à 15h
Programme
Pour découvrir les autres activités publiques programmées au DK, cliquez : ici . La fenêtre s’ouvre sur le calendrier partagé utilisé par l’équipe pour gérer l’occupation des lieux, et où chaque activité y est détaillée.
Une Dkaffiche présente à l’entrée reprend mensuellement les évènements publics organisés au DK, accompagnée d’une Dkassette avec le programme disponible en version audio sur l’instance AAdTP PeerTube. La plateforme collaborative indépendante Stuut.info relaie aussi régulièrement nos activités. Ou encore suivez la page FB du DK!
L’espace
Le projet
Après le formidable bouillonnement politique, créatif, intellectuel, affectif suscité par l’expérience de la Quincaillerie des temps présents à Ixelles, qui avait fait se croiser, en huit mois à peine, de juin 2015 à janvier 2016, des dizaines de projets et des milliers de personnes en devenant le lieu de convergence de multiples luttes, les Actrices et Acteurs des Temps Présents se sont mis à la recherche de nouveaux locaux. Il fallait un espace assez grand pour à la fois leur servir de quartier général et se montrer accueillant envers de nombreuses activités militantes. Nous avons finalement trouvé deux vastes plateaux à louer, au sous-sol et au rez-de-chaussée d’un immeuble de la rue de Danemark, dans le quartier populaire de la place Bethléem à Saint-Gilles.
Le DK a été inauguré le week-end du 11 au 13 octobre 2019, après quelques premiers travaux destinés à rendre le lieu plus chaleureux. Par la suite, d’autres chantiers ont été menés pour embellir les salles, construire un bar, rénover la cuisine existante, installer un sas à l’entrée, aménager acoustiquement le sous-sol et le doter d’une scène pour qu’il puisse accueillir des conférences et des rencontres, des projections, des spectacles ou des concerts, etc.
Une topie
« Tout est territoire ». Ainsi commence l’une des scolies de notre manifeste Pays dans un pays :
« Un champ est un territoire. Un bois est un territoire. Une habitation. Un groupe de maisons. Un quartier. Un village. Une ville. Mais aussi une rue. Mais aussi un trottoir. Mais aussi un toit. Mais aussi un jardin. Une terrasse, pareillement. »
( Pour tenter de définir un territoire )
En miroir du concept d’utopie qui cantonne le rêve politique dans des fictions futuristes et des avenirs possibles, nous avons donné le nom de « topies » à des territoires d’ores et déjà identifiables clairement, qui contribuent à mettre en place les conditions nécessaires à la construction du Pays tel que nous l’envisageons. Le DK est l’une de ces topies.
Ainsi nous y expérimentons des pratiques d’autogouvernement (pas d’instance centrale de décision) et de création d’un commun (qu’ils soient ou non membre des AAdTP, les usagères et usagers réguliers du lieu sont invités à prendre part activement aux réunions du CoDK, groupe de travail où s’élabore la programmation et où se discutent les questions relatives à la gestion du lieu).
Le Dk sert en outre de cadre pour divers dispositifs de solidarité : opération Dkartier (Ensemble, tenir. Chaud), Dkmigration (table d’hôtes mensuelle en soutien à des militants sans papiers), donnerie, boutique de lutte…
Une économie militante et solidaire
L’essentiel du travail au DK est effectué bénévolement par les Acteurs et Actrices des Temps Présents, que ce soit pour la plupart des aménagements, le service au bar, la gestion de la boutique de lutte, l’organisation des événements ou encore l’entretien et le nettoyage des locaux. Mais les usagers du DK prennent progressivement leur part de travail et de responsabilité, de manière à contribuer collectivement à la construction d’un commun.
La location et les frais de fonctionnement sont financés partiellement par les activités du DK (bar, boutique de lutte, mise à disposition de salles), par les contributions privées de particuliers dans la caisse commune, et surtout par celles de la FGTB-Bruxelles, des Métallos, de la CGSP et de l’association Causes communes, qui est actuellement signataire du bail.
La Fondation Marius Jacob a soutenu le projet Dkartier en nous accordant une bourse.
Au bar, sont servis exclusivement des produits de lutte ou fabriqués par des producteurs locaux, indépendants de toute attache avec les multinationales de la bière ou du soft.
La boutique de lutte propose des produits de lutte rassemblés par les AAdTP. Cette appellation de produits de lutte désigne des articles issus de territoires et de lieux de résistance où les travailleuses et travailleurs qui les ont fabriqués se sont engagés pour des valeurs non marchandes. L’éventail des produits peut varier, mais il s’agit dans tous les cas de les vendre au profit de combats sociaux et politiques que nous soutenons.
Des usages multiples
Par leur disposition, les locaux se prêtent à des activités très diverses, tantôt ouvertes au public (conférences, débats, expositions, spectacles…), tantôt destinées en interne aux nombreux collectifs qui s’y investissent (réunions, assemblées, formations, ateliers…)
Les Actrices et Acteurs des Temps Présents en ont fait leur lieu de réunion. Ils organisent les ateliers du Pays dans le Pays destinés à prolonger et approfondir les réflexions du Manifeste, un cycle de lectures, rencontres, visionnages sur les communs, les DKabarets, soirées de poésie sous toutes ses formes. Iels assurent les permanences hivernales du Dkartier, celles du bar et de la boutique et gèrent en outre tous les accueils, en collaboration avec les collectifs organisateurs.
La CGSP-ALR utilise le DK pour des assemblées des travailleurs, des réunions, des conférences et débats, des préparations d’actions et de manifs.
Inter-Environnement Bruxelles (IEB) y organise tous les deux ou trois mois des soirées/débats autour des thématiques abordées par la revue Bruxelles en Mouvements ainsi que la réunion mensuelle du comité de quartier « Midi Moins une! », certaines AG et des ateliers…
Plusieurs collectifs du mouvement pour le droit au logement à Bruxelles se retrouvent régulièrement au DK : Action Logement Bruxelles y a mis en place ses assemblées ouvertes, le Front Anti-Expulsion y a tenu des assemblées générales, le Housing Action Day y a organisé réunions et la Festiv’Assemblée. En lien avec la question du logement, Le DK accueille en outre l’assemblée saint-gilloise organisée dans le cadre du mouvement Don’t Pay contre les factures d’énergies impayables.
Le collectif Santé en lutte a fait du DK son local de réunion.
Un lundi par mois, tactic asbl organise des débats et réflexions critiques autour du numérique.
Depuis la réouverture du DK après la pandémie de covid, les activités se sont multipliées, à l’initiative de nombreux collectifs, associations et organisations.
Citons le collectif de sans-papiers Zone Neutre, la FGTB Bruxelles, Social en Lutte, les Équipes Populaires, le Collectif 8 Mars, l’Union des Femmes kurdes en Belgique, Coalition 8 Mai, la librairie Météores, Krasnyi Collective, Liaison Antiprohibitionniste, Rencontre des Continents, La Maison du Peuple d’Europe… La liste n’est pas exhaustive.
Un outil de narration politique
« Faire pays dans un pays suppose d’installer un récit commun (pour ne pas dire un récit du commun) qui, partant des rues et des quartiers en cours de dépossessions diverses, s’inscrive dans un ensemble qui les comprenne et les dépasse. »
( Extrait du Manifeste des Actrices et Acteurs des Temps Présents )
Par son activité même le DK entend contribuer à l’élaboration de ce récit, à partir de son inscription dans le quartier, du terreau militant, social, écologique où il s’enracine. Il offre à de nombreux collectifs un espace matériel concret d’où ils peuvent se faire entendre. Il s’efforce de se faire l’écho, de rendre compte de multiples luttes, locales ou plus lointaines, d’hier ou d’aujourd’hui.
Ainsi le DK a accueilli en 2022 une exposition sur la ZAD d’Arlon, en publiant à cette occasion une brochure sur les réactions que cette expérience a suscitées, et organisé dans la foulée des rencontres sur les enseignements à tirer des ZAD en Belgique, en France et en Allemagne. En 2021, le 150e anniversaire de la Commune de Paris avait également donné lieu à une exposition et à plusieurs conférences et débats autour de cet événement clé de la résistance populaire, qui continue d’être une précieuse source d’inspiration politique, notamment en matière d’autogouvernement. Une conférence sur les 25 ans d’insurrection zapatiste, et par la suite, une rencontre avec une délégation de femmes du Chiapas nous ont permis de mieux prendre la mesure de la lutte menée par l’armée zapatiste de libération nationale ainsi que de son organisation. On peut rappeler encore la journée de la Presse Sauvage, une soirée pour les 10 ans de la révolution du Rojava, une autre autour du renouveau de la gauche militante en Palestine. Ce n’est qu’un début, le récit continue de se vivre et de s’écrire.
Description
Le Dk dispose de différentes salles/espaces à louer à la demi-journée ou par soirée, pour une réunion privée ou pour un évènement public :
- Rez Bar/Cafétéria : capacité 60 pers. – café et thé inclus (autres boissons en vente au bar)
- Sous-sol Salle Polyvalente : capacité 80 pers. (possibilité sonorisation/projection vidéo)
- Sous-sol Bibliothèque : capacité 10 pers. (pour ateliers)
- Rez bureau : capacité 10 pers (pour petites réunions)
- Rez cuisine d’appoint : gratuit mais demande à confirmer au préalable, rangement et nettoyage après usage
Capacité totale d’accueil : 120 personnes MAX.
Le Dk se réserve l’exclusivité et le bénéfice de la vente de boissons.
Réservation
Toute demande de réservation doit être adressée à dk@aadtp.be
Venez de préférence visiter les lieux auparavant pour estimer vos besoins.
Nous vous renverrons ensuite vers un formulaire en ligne (ici) que vous voudriez bien compléter, ce qui nous aidera à vous répondre au mieux.
Le prix demandé ne doit pas être un frein à l’utilisation du lieu, d’autres contreparties peuvent être discutées.
Usages:
Les activités prenant place au DK doivent se dérouler en bonne entente avec le quartier :
• Elles doivent se terminer avant 22h
• Les fumeurs et fumeuses sont invitées à respecter le voisinage (fumer dehors sans trop de bruit en jetant son mégot dans le cendrier)
• Les publics doivent être le plus discrets possible en quittant les lieux à 22h
Type d’activités possibles :
Les activités doivent impérativement avoir un caractère public, social, politique ou culturel.
• Conférences, débats
• Ciné-rencontres
• Réunions
• Formations
• Ateliers pratiques : production d’information, préparation d’actions militantes
• Convivialité, cafeteria, réunions informelles
• Permanences sociales, services d’entraide à destination du quartier en complicité avec la proposition de faire pays dans un pays
• Dépôt et enlèvement d’achats groupés ou de produits de lutte
• Expositions
• Petites formes artistiques (poésie, théâtre, conférences gesticulées, concerts assis)
Activités proscrites :
• Les activités commerciales, exceptées la vente des boissons de la cafétéria et des produits de la boutique de lutte
• Les fêtes privées
• Les activités organisées par des partis politiques
• Les activités financées par ou servant les intérêts des criminels sociaux, climatiques ou migratoires
• Les concerts bruyants selon des critères de décibels et de type de publics drainés
• Les sets DJ et soirées dansantes
• L’hébergement