11 jours de luttes intenses contre la tentative par le président Lenin Moreno d’imposer des mesures du Fond Monétaire International et favorables à l’oligarchie se sont terminés par une victoire provisoire et fragile du peuple équatorien, et une chasse aux sorcières contre la résistance.
Courte vidéo, puis débat avec Lidia Shakira Tituaña Muñoz, Angela Janett Flores et Milton Calderón Vélez
Vendredi 18 octobre 2019, 19h30
Salle du DK, Acteurs des temps présents
rue de Danemark 70 b, 1060 St Gilles
A l’invitation de :
Comité pour le respect des Droits Humains «Daniel GILLARD»,
avec la collaboration des Acteurs du temps présents
Résumé explicatif
L’Équateur, membre de l’Alba (Alliance bolivarienne pour les Amériques, Cuba, Venezuela, Bolivia, Nicaragua, Surinam et 6 états-ils du Caraïbe), a connu deux périodes du gouvernement de gauche modérée de Rafael Correa, puis a subitement viré à droite lorsque sous la présidence de Lenin Moreno pourtant élu sous la même bannière. En quelques mois ‘Equateur est sorti de l’Alba, sorti de l’UNASUR et l’ OPEP, a livré Assange a la police britannique, et offert une base militaire aux Etats-Unis dans l’archipel des Galapagos. Lenín Moreno est accusé de corruption, puisqu’il a créé une société fantôme offshore sous le nom d’INA Investment Corporation avec son frère Edwin Moreno Garcés. Pas moins de 18 millions de dollars ont été versés pour des attributions de certaines concessions avec l’État.
Début octobre, le président Moreno a annoncé des coupures drastiques et violentes suite aux nouveau crédits du FMI début octobre, ainsi que des mesures financières favorables aux grandes entreprises de l’oligarchie. Ces mesures ont une insurrection populaire comme l’Equateur n’en avait plus depuis l’année 2000. Le gouvernement Moreno a dû quitter Quito et se réfugier à Guayaquil, Il a décrété ’état d’exception, le couvre-feu, et a utilisé de manière ultra-violente la police et de l’armée provoquant des dizaines de morts, des centaines de blessés et des milliers de prisonniers. La presse a été censurée, au moins 57 journalistes attaqués et certains médias bloqués ou forcés à transmettre des programmes censurés (Telesur, Radio Pichincha …)
Après 11 jours de grève nationale, commencés par le secteur de transport et soutenus par étudiantes, travailleur/ses et surtout les indiens de la CONAIE, la Confédération Nationale de Indigènes d’Équateur, le président Moreno a dû accepter de retirer le décret 883 et accepter de négocier. Mais la chasse aux sorcières contre l’opposition et le mouvement social a commencé, et une fois le mouvement démobilisé, le gouvernement pourrait réintroduire les mesures qui font partie de son credo politique.