20 mai au 5 juin 2017
Reconquérir un territoire politique au rythme lent de la marche.
20 mai, 2017, 10h du matin.
Nous sommes partis, à peu près en même temps, de Liège et de Tournai.
L’air était doux, sur l’Escaut comme sur la Meuse, et la clémence du climat augurait bien des jours prochains
La marche des communs a traversé des territoires où les forêts sont à vendre, les hommes enfermés, les paysages en danger.
Que ce soient des viaducs jetés par-dessus les vallées, que ce soient des hectares forestiers communaux cédés à des entrepreneurs, que ce soient des sentiers vicinaux sortis de l’usage public au bénéfice de propriétaires riverains, chaque situation raconte une seule et même histoire : celle de la satisfaction immédiate de profits particuliers aux dépens des intérêts de la collectivité. Nous sommes allés à la rencontre de situations où le bien commun est pleinement considéré comme un bien dans une pure logique de gestion et de profit. Nous sommes allés à la rencontre de situations où le commun s’estompe devant les intérêts de quelques-uns et les logiques de propriété.